Or le doute nous a envahie quand on nous a amené les mises en bouches : brioche au comté (euh...comment dire...c'est un peu, beaucoup étouffe chrétien) , tartelette éphémère au lait fermenté (très agréable), bâton de céleri anisé (sans aucun intérêt).
L'Homme me demande alors si je suis sûre de mon choix. Ben, normalement oui.
Vite passons à la deuxième mise en bouche.
Petits pois en 3 textures : entier, en consommé et en granité. C'est frais, agréable, simple mais bon. Ouf, on respire.
Les entrées prennent la suite et nous tombons alors vite sous le charme.
Pour commencer, des coques et concombres avec un granité de vodka. C'est frais, croquant, tendre et original.
Nous poursuivons avec du tourteau servi chaud, recouvert d'une écume à la fleur d'oranger et de vermicelles croquants. Là aussi le chef joue parfaitement avec les textures et le mélange est extrêmement bon !! Nous avions un peu peur de la fleur d'oranger mais cela se marie très bien avec le tourteau et que dire des vermicelles cuisinés comme un risotto ....une petite tuerie.
1er COUP DE COEUR.
Dernière entrée : un demi-homard cru avec des algues sur lequel on verse un consommé à la rhubarbe qui cuit le homard en lui conservant toute sa saveur. Plat fin et raffiné. Rien de plus à dire !
Nous poursuivons avec un poisson : vivaneau, choux fleur, crème de noix et gelée d'Amaretto. Je ne vous étonnerais pas en vous disant que le poisson est parfaitement cuit. L'association avec le croquant du choux fleur, la douceur de la crème de noix et le parfum de la gelée d'Amaretto fonctionne à merveille. Qu'est-ce que c'est bon !!
Les viandes enchaînent. Pour L'Homme, il s'agira du ris de veau servi avec une purée de betteraves et des framboises croquantes. Le chef est vraiment le roi du mélange de texture !
L'Homme trouve que la betterave étouffe un peu le ris de veau, de mon côté, je trouve qu'il est tweesté par ce mélange terreux/sucré.
De mon côté, il s'agit de la volaille fumé au barbecue, pommes de terre Grenaille et beurre noisette. Comment vous dire .... c'est génial ! La volaille est tendre au possible et on a vraiment l'impression qu'elle sort du barbecue grâce au fumage. Avec le beurre noisette et les pommes grenailles, il n'y a qu'un mot pour définir cela : gourmand. 2ème COUP DE COEUR.
Nous passons ensuite au fromage. Il s'agit de cannellonis au miel et chèvre, avec une tuile au sésame. Le mélange est harmonieux mais un tout petit peu trop doux à notre goût.
Et enfin, les desserts.
Le premier est une déclinaison autour de la texture de lait. La confiture de lait maison est magnifique, la crème/sorbet de lait est onctueuse et relevée par des zestes de citron vert. C'est bon, très bon. Il y a quelque chose de magique dans ce dessert que la photo ne traduit pas. 3ème COUP DE COEUR.
Pour le 2ème dessert, le chef nous emmène loin, très loin avec des cerises, une gelée de thé et de la Chartreuse. C'est fort. Un peu trop à notre goût....
Et nous finissons avec le maïs en différente texture : crème et sorbet de maïs et pop corn. C'est déconcertant. J'aime la prise de risque et trouve que cela fonctionne plutôt bien. L'Homme, lui, n'adhère pas.
Verdict : Akrame est un jeune chef qui a fait du mélange de texture son adage. Ils les maîtrisent parfaitement, auxquels s'ajoute une jolie créativité et des belles cuissons. Bref, un beau moment.
Et en plus, vous n'y laisserez pas vos économies, car les tarifs sont forts raisonnables pour une maison de cette qualité et notoriété. Il est en effet rare qu'un restaurant affichant 2 macarons sur Paname propose des tarifs sous la barre des 150/200€.
Akrame
19 rue Lauriston - 75016
4 plats 80€ / 6 plats 100€ ( notre menu)
Carte des vins au niveau de l'établissement