D'après les photos que j'avais vues, nous n'allions pas nous pâmer sur la décoration. Et c'est rien de le dire, la salle est en effet restée coincée dans les années 80/début 90.
Nous l'oublions cependant relativement vite, grâce à un service très attentif et très efficace qui va enchaîner les 8 plats du menu dégustation à un rythme soutenu.
Nous commençons par deux mises en bouche, visuellement intéressantes, malgré mes photos qui ne leur rendent pas justice (la faute à un éclairage tamisé et mon téléphone qui remplaçait mon appareil photo ce soir que j'avais oublié) elles n'ont pas un grand intérêt gustatif : le beignet à l'encre de sèche et crevette à l'aigre douce a beaucoup trop de pâte à beignet, trop lourde et sans goût d'encre de sèche et un mélange carotte, noix de coco, coriandre et cumin, un gentil mélange végétal, sans plus.
Nous commençons par une première entrée : gnocchi, jambon cru, parmesan et truffe. Rien d'original dans ce plat mais de la simplicité et de la gourmandise.
Nous poursuivons avec de la dorade accompagnée de bananes plantains frits et de piment. Le poisson est présenté dans une feuille de bananier mais il n'a pas été cuit dedans, il n'en a donc pas le parfum. Ceci est franchement dommage car si on utilise le piment qui est servi avec, il écrase complètement le poisson et si on n'en met pas, le plat manque cruellement de saveur. Enfin, la cuisson du poisson laisse à désirer. Le mien est tout juste cuit et du coup froid, quant à celui de L'Homme, il est cru. Le maître d'hôtel a essayé de nous fournir une excuse foireuse, genre "c'est la cuisson voulu par le chef", mais devant notre insistance, il a fini par le ramener en cuisine pour qu'il soit cuit.
Nous enchaînons avec une Saint-Jacques dans un beignet de satay avec une confiture d'algue et une purée de céleri. Le mélange est intéressant mais je trouve une fois encore qu'il y a trop de pâte à beignet et ma Saint-Jacques a subi une légère sur-cuisson. Celle de L'Homme est en revanche nickel.
Nous finissons les poissons avec du barbue, accompagné d'encornets, de fenouil cuit et cru, d'une pâte de citron et d'une émulsion de bulot. Enfin, un plat que nous apprécions ! Le mélange est harmonieux, goûteux et les cuissons respectées.
Et pourtant, c'est 2 fois plus que le plat suivant de ris de veau, servi dans une coque d'oignon rouge avec une quenelle de brocoli aux amandes et de semoule. C'est vraiment du foutage de bippppppppppp. Il y a vraiment une seule petite bouchée de ris de veau, pas une de plus, pas une de moins. Et il ne faut pas la manger avec l'oignon rouge car ce dernier prend complètement le dessus. Pour ne rien arranger, ma bouchée était correctement cuite mais celle de L'Homme était beaucoup trop cuite. Le ris de veau n'avait plus rien de moelleux.
Nous terminons avec notre dessert qui se compose d'un côté d'un sorbet au citron, à la citronnelle, au gingembre, à la grenade et à l'ananas (mélange frais et agréable) et d'un autre côté, des mousses au chocolat et fruit de la passion (gentil, mais un petit peu écœurant).
Les cuissons ne sont pas maîtrisées, c'est au petit bonheur la chance et ne parlons pas de certains plats qui sans leur nom ne serait pas identifiable tellement l'assiette est vide.
Franchement dommage. Est-ce que nous n'avons pas eu de chance ce soir là ?
Le Cobéa
11 rue Raymond Losserand - 75014
4, 6 ou 8 recettes (79€/99€/119€)