lundi 25 mai 2015

GRANDES OCCAS - Jean-François Piège

Il y a quelques mois, anniversaire de couple oblige :-), nous avons avec L'Homme, franchi les portes du restaurant de Jean-François Piège, 2 macarons au Michelin.

Nous étions hyper impatients car nous n'avions pas mangé chez ce grand chef depuis qu'il avait quitté les cuisines du Crillon où nous l'avions découvert il y a quelques années de cela et où nous étions tombés in love de sa cuisine de haut vol, fantaisiste et incroyablement inventive.

Ce soir, chez Jean-François Piège, nous commençons par une série de hors d’œuvres froids et chauds:

- du quinoa croquants avec des crevettes, du sésame noir et du saté.
Emportés par notre enthousiasme, j'ai oublié de le prendre en photo... oups. C'est franchement dommage car vous auriez vu que cela n'était pas très appétissant alors que c'était très bon ! Un beau mélange de fondant et croquant, tout en finesse, et pleins de goûts.

- sur l'idée d'un fish&chips version 2014


Chouette, nous retrouvons la malice du chef comme à l'époque du Crillon avec son idée d'un plateau télé et ces carottes râpées en limonade ou encore ces cromesquis de pizza (hum...quel souvenir !!!). Nous salivons, nous salivons ...et patatra. C'est vide, insipide et cela ne rappelle franchement pas un fish&chips. Quel dommage.

- extrait de langoustine, caviar osciètre, fines feuilles croustillantes


1er mamamia, que c'est bon ! Aucune fantaisie dans ce plat, juste de beaux produits qui se marient parfaitement et subtilement bien.

- veau moelleux, croustillant, raifort, herbes sauvages, piment, citron


Bof, bof. C'est sec, froid et cela n'a franchement aucun intérêt. Même plus que cela, ça n'est pas vraiment bon.

- cresson de fontaine en bouillon, émulsion de hareng fumé


Ce bouillon en revanche est très très bon. De la douceur, de la rondeur mais aussi du peps avec le petit goût de moutarde du cresson. Très harmonieux.

- royale de foie blond et écrevisses selon Lucien Tendret


2ème mamamia ! comment une recette de 1892 peut-elle être aussi contemporaine ??? j'en aurais bien mangé un saladier entier au lieu du mini-ramequin que l'on nous a servi !

Nous passons ensuite au plat. Nous en avons choisi 2 chacun.Pour L'Homme ce sera :
-  bar de ligne de Saint-Jean de Luz, légumes, curry et citron.


Belle cuisson du poisson et mélange harmonieux. Il n'y a pas de jus, le seul liant est le citron or il n'y qu'une toute petite crotte de crème de citron. Mais pourquoi ???

- chevreuil de chasse cuit sur des marrons grillés, réduction d'une poivrade


Nous avions un peu peur que le plat soit trop corsé mais il n'en est rien. Il est bien équilibré et on regrette juste qu'il n'y ait pas un peu plus de marrons car ils sont à tomber ! Nous n'avons pas l'occasion de manger souvent du chevreuil. C'était donc l'occasion mais tel qu'il était cuisiné là, cela n'en fait pas un plat wahou.

Pour ma part, ce sera :
- homard bleu cuit sur des carapaces, condiment de piment doux, foie gras sur lequel, on vient rajouter une eau de coco

C'est très bon, mais entre ma bouchée et celle que je donne à L'Homme, il n'y a plus rien dans l'assiette. Ce plat ressemble plus à une entrée qu'à un plat.

- poularde de la cour d'armoise au bouillon, parmesan, tétragones, feuille de riz,  raviole, cuisses et abattis


3ème mamamia. La poularde est parfaite et le mélange avec le parmesan est vraiment wahou.

Nous poursuivons avec un bel assortiment de fromages affinés dans le sud-ouest. Servi avec une pâte de coin totalement démente.


Suivi d'un pré-dessert : persil glacé, poivre, banane.


Original, gentilé mais pas mémorable.

Et enfin nos desserts :
- reine des reinettes au four, pruneau glacé, fines dentelles croustillantes de feuilletage pour moi


Oh que c'est bon ! Croquant et douceur parfaitement maîtrisé.

-" mon blanc manger" pour L'Homme



"The" dessert signature du chef et quel dessert ! On retrouve enfin la fantaisie du chef avec cette crème qui s'écoule quand on enfonce notre cuillère.


Verdict : la magie n'a pas opéré pour nous au restaurant de Jean-François Piège. Quel dommage ...

Nous avions mis certainement trop d'espoir et de fantasme dans cette table qui présente tous les archétypes du parisianisme : une salle décorée par un architecte d'intérieur (est-ce trop demandé que d'avoir de beaux fauteuils mais dans lesquels on est confortablement installé ???), une bande son hyper hype (Costes oblige), un chef ultra-médiatisé et des assiettes ...riquiqui.

Franchement, on a vraiment eu l'impression de jouer à la dînette pendant tout le repas malgré 6 hors d’œuvres, 2 plats, du fromage, 1 pré-dessert et 1 dessert !

Si tout ce que nous avions mangé avait été sublime, nous aurions fait fi des quantités mais là, rapporté, qui plus est au prix du menu, la pilule a du mal à passer.

Restaurant Jean-François Piège
79 rue Saint-Dominique - 75007
Du lundi au vendredi - Menu avec 1 plat à 154€ et 174€ pour 2 plats lors de notre venue. Les menus ont depuis pris chacun 10€.
Carte des vins à la hauteur du parisianisme, soit avoisinant le sommet de la Tour Eiffel ! En cherchant bien, on trouve quelques bouteilles autours de 80€, mais elles sont rares !

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