Une fois de plus voilà un resto qui me faisait de l’œil depuis bien longtemps que nous n'avions pas encore testé. Plein d'espoir et d'envie, nous avons donc franchi ce soir avec Papad'amour la porte du 129 de l'avenue Parmentier où question déco, on repassera ....
Question menu, comme le veut la tendance actuelle, on nous a juste demandé si nous avions des allergies et cette formalité passée, c'était parti pour le menu dégustation à l'aveugle qui change tous les jours. Si vous y allez, vous ne retrouverez donc pas ce que nous y avons mangé mais notre soirée donne l'état d'esprit général de l'établissement.
1ère mise en bouche : un ceviche liquide au coque et fleur de coriandre. Un shot de citron épicé en première mise en bouche, c'est couillu. Ça nous met l'eau à la bouche pour la suite.
2ème mise en bouche : une crevette, beurre manzanilla. Très jolie. La crevette est belle et de premier choix mais la magie vient en fait du jus au manzanilla (un vin de Jerez espagnol) dans lequel elle a cuit et qui nappe généreusement le fond de notre assiette. Euh...pourquoi n'y en a-t-il pas plus ????
3ème mise en bouche : salade de tourteau. Sur une crème d'isigny, on retrouve du tourteau décortiqué surmonté de feuilles de choux rouge blanchies. Ouai ..... C'est douceâtre, cela manque cruellement de peps. Dommage.
4ème mise en bouche : soupe de maïs. Il s'agit d'un bouillon de maïs léger mais qui donne l'impression de croquer à pleine dent dans un épis de maïs. Intéressant.
Vient alors notre entrée : bonite de St Jean de Luz, lard de colonnata, oseille crue et cuite, trompette de la mort. L'intitulé est prometteur mais le rendu n'est pas là. Tous les éléments indépendamment sont bons mais ensemble il ne se passe rien. Aucune alchimie.
Puis notre poisson : daurade royale, sauge, tomate, café et sauce aux amandes. Papad'amour se demande encore si sa daurade était cuite et moi je m'en veux d'avoir croquée dans la graine de café, ça m'a tué.
Enfin notre viande : ris de veau beurre noisette, pomelos, lierre de céleri. Nous salivons. Nous adorons les ris de veau (à savoir, il y en a tous les mardis- préparés différemment mais c'est l'ingrédient signature du mardi du restaurant). Nous ne sommes absolument pas déçu sur la qualité et la cuisson du ris de veau et le mélange de céléri et polemos qui l'accompagne fonctionne bien. Mais, car il y aussi un "mais" sur ce plat où est la sauce ou le jus qui aurait lié le tout ???? Cela manque cruellement pour faire de ce plat est un très beau plat.
Pour finir, au choix, il y a soit l'assiette de fromage - choix de Papad'amour , rien à dire. Ils sont très biens affinés -
soit 2 desserts. Mon choix.
1er dessert : tocino de cielo revisité. Il s'agit d'un jaune d'oeuf caramélisé sur du sucre. Petite sucrerie qui met l'eau à la bouche pour le vrai 2ème dessert.
2ème dessert : cacao, fruits rouges. C'est léger. C'est gentil. Rien à voir malheureusement avec ce que j’appellerai un dessert, sous-entendu un "dessert de pâtissier"...
Verdict : des produits de qualités, bien cuits (je mets de côté la daurade de Papad'amour) mais sans magie, sans étincelle. Il s'agit de produits bruts cuits mais à mon sens, non cuisinés. Aucun des plats ne restera dans les annales ou nous incitera à retourner dans ce resto. A cela, malheureusement, s'ajoute une salle de resto, sans décor, sans âme, ultra bruyante et où l'on est mal assis.
Le soir, menu dégustation unique à 60€. Avec l'accord mets et vins (soit 1 petit verre de vin/plat) 120€ (euh, c'est comme qui dirait de l'abus grave de payer autant pour le menu que pour l'équivalent d'une demi-bouteille de vin !! heureusement, il y a une jolie carte des vins pour toutes les bourses.).
Le chateaubriand - 129 avenue Parmentier - 75011.
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